Le président Emmanuel Macron a récemment annoncé une transformation significative du Service national universel (SNU), visant à établir un service militaire volontaire pour les jeunes de la nation. Cette initiative, qui survient dans un contexte géopolitique marqué par des tensions accrues, notamment avec la Russie, pourrait renforcer la capacité de défense française.
Lors d'un déplacement prévu à Varces, dans l'Isère, Macron devrait dévoiler les contours de ce service militaire volontaire, attendu comme une réponse à une menace jugée grandissante. Les discussions autour de ce projet, déjà en cours, font suite à des révélations publiées par des médias tels que L'Opinion et La Tribune.
Conformément aux informations relayées, ce service militaire pourrait durer environ dix mois et seraient compensé par une rémunération mensuelle. Bien que les détails officiels restent à fixer, la réforme du SNU s'inscrit dans une volonté de mobiliser la jeunesse pour renforcer les armées françaises face à des situations d'urgence.
Un projet qui ne sera pas sans rappeler les discours précédents de Macron où il a évoqué la nécessité de mobiliser les jeunes en cas de besoin, parant ainsi aux critiques ayant entouré le SNU depuis son lancement en 2019. En témoignent les baisses budgétaires de ce dernier, passant de 160 millions d'euros en 2024 à 66 millions en 2025.
Une menace croissante sur le sol européen
Emmanuel Macron a précisé que ce service pourrait contribuer à la préparation des armées françaises face à une escalade des tensions en Europe. Le chef de l'État a affirmé que, malgré des décennies de paix en métropole, la sécurité française est plus que jamais mise à l’épreuve avec la résurgence de régimes autoritaires.
François Cormier-Bouligeon, député présidentiel, a insisté sur l’importance de préparer la France à un « choc » potentiel avec la Russie, considérée comme une menace majeure dans le climat actuel. Pour lui, l'ordre international, établi après la Seconde Guerre mondiale, est aujourd'hui en déliquescence. La Revue nationale stratégique, publiée annuellement, préconise ainsi la création d'un service militaire volontaire pour offrir aux nouveaux majeurs la possibilité de recevoir une formation militaire adaptée.
Avec la menace d'une guerre qui semble palpable, le chef d'état-major des armées, Fabien Mandon, a également mis en garde sur la nécessité d’anticiper et d’être prêt, soulignant que dans trois à quatre ans, la France pourrait être confrontée à des réalités militaires plus complexes. « Ces dernières années, on est montés d’un cran dans la conflictualité avec la Russie », a déclaré Macron sur RTL, confirmant ainsi la nécessité d’un tel service afin de garantir la sécurité nationale.







