Ce jeudi, Emmanuel Macron se rend à Varces, en Isère, pour présenter son projet de service militaire volontaire (SMV). Ce projet, étudié depuis plusieurs mois, vise à réintroduire un cadre d'engagement pour les jeunes Français, dans un contexte international marqué par des tensions, notamment en raison de la guerre en Ukraine.
Sur un site de l’armée de terre, le président de la République est attendu pour dialoguer avec des jeunes engagés dans divers programmes, y compris ceux participant à la journée défense et citoyenneté. Selon les informations fournies par l'Élysée, Macron mettra en lumière la nécessité d'offrir aux jeunes un cadre pour servir au sein des armées, tout en répondant à leur désir d'engagement.
Ce nouveau service militaire volontaire, qui pourrait faire évoluer le service national universel (SNU), devrait voir le jour avec des débuts modestes : 2.000 à 3.000 volontaires pour commencer, avec un objectif ambitieux de 50.000 jeunes mobilisés par an dans un avenir proche. Chaque participant pourrait s’engager pour une durée de dix mois, bénéficiant d’une rémunération de plusieurs centaines d'euros.
Cette initiative a été soutenue par le général Pierre Schill, chef d'état-major de l'armée de Terre, qui a expliqué que cela permettrait de constituer une « masse critique » nécessaire face à des conflits potentiels.
Interrogé sur RTL, Emmanuel Macron a précisé que ce service ne vise pas à envoyer les jeunes en Ukraine. Il est important de rappeler que la conscription, autrefois obligatoire en France pendant près de deux siècles, a été abolie en 1997, remplaçant le service militaire traditionnel par une armée professionnelle.
Ce projet soulève des enjeux significatifs quant à la préparation militaire des jeunes Français et leur engagement civique. Avec des lettres de soutien venues de diverses sphères de la société française, le débat public se cristallise autour de cette proposition audacieuse qui pourrait redéfinir le rapport des nouvelles générations à la défense nationale.







