Lors d'un récent sommet économique organisé par le magazine Challenges, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, a tenté de relativiser le discours ambiant sur la fiscalité des entreprises en France. Contrairement à certaines critiques qui évoquent un climat fiscal « infernal », Faure assure que les entreprises ne vivent pas dans une telle situation.
« Nous ne sommes pas dans un pays taxophile. Nous sommes dans la moyenne des pays de l'OCDE, permettant ainsi aux entreprises de prospérer », a-t-il mentionné devant un parterre de chefs d'entreprise. Cette déclaration marque un tournant dans les discussions sur la fiscalité, souvent considérée comme un frein à l'investissement en France.
En ce qui concerne l'impôt sur les sociétés, Faure a souligné qu'il avait été réduit au fil des décennies, passant de 50 % en 1986 à 25 % aujourd'hui. « Même si le taux théorique est encore jugé élevé par certains, le taux effectif est souvent inférieur à la moyenne OCDE, surtout pour les grandes entreprises », a-t-il précisé. Ces propos font écho aux récents rapports qui montrent une tendance à la baisse des taux d'imposition dans plusieurs secteurs en France.
Faure reconnaît cependant que le point de vue patronal est d'appeler à une réduction plus significative des cotisations et des taxes. « Il est essentiel de tenir compte des attentes des grandes entreprises tout en ne perdant pas de vue la nécessité d'une fiscalité équilibrée », a-t-il ajouté, faisant écho à l’expertise de nombreux économistes qui plaident pour une harmonisation des fiscalités au sein de l’UE.
Enfin, le leader socialiste a réaffirmé la valeur du débat démocratique autour du budget, le qualifiant d'outil utile pour clarifier les positions et encourager le compromis. Tandis que les tensions politiques subsistent, notamment au sein du gouvernement, Faure espère que le dialogue pourra déboucher sur des solutions bénéfiques pour l'ensemble des acteurs économiques.







