Dans un contexte international incertain, le gouvernement français a annoncé le rétablissement du service militaire volontaire dès 2026. Cette initiative, saluée par certains et critiquée par d'autres, vise à renforcer le lien entre la jeunesse et les forces armées.
Lors d'une récente interview sur France 2, la ministre des Armées, Catherine Vautrin, a souligné que cette mesure n'est pas seulement une réponse aux menaces extérieures, mais également un moyen de resserrer les liens entre l'armée et la nation. Elle a déclaré que l'objectif principal est de former des jeunes motivés, prêts à contribuer à la défense de leur pays.
Le service national débutera en 2026 et s'adressera à environ 3 000 jeunes, avec une augmentation annuelle qui pourrait atteindre 50 000 d'ici quelques années. Les jeunes âgés de 18 ans seront invités à s'inscrire via une campagne de communication prévue pour début 2026. La ministre a précisé que ce service serait exclusivement basé sur le territoire national, garantissant ainsi que les jeunes ne seront pas envoyés directement en conflit.
Des experts en sécurité nationale soulignent l'importance de cette initiative. Pour Pierre Sureau, analyste au sein de la Fondation pour la Recherche Stratégique, "le service militaire est essentiel pour développer un sentiment de responsabilité et de solidarité au sein des nouvelles générations". Une opinion qui résonne avec de nombreuses préoccupations concernant la sécurité nationale face à des tensions croissantes, notamment avec la Russie.
Catherine Vautrin a également abordé les critiques concernant un éventuel envoi de jeunes en Ukraine, affirmant que le but véritable est de préparer la France à des défis à venir, sans nécessairement les impliquer dans des conflits extérieurs immédiats.
Alors que le projet se met lentement en place, des voix s'élèvent pour demander davantage de précisions sur les critères de sélection des candidats. Vautrin a précisé que les jeunes seront évalués sur leur motivation et leur aptitude, tant physique que psychologique, avec un engagement rémunéré de 800 euros par mois.
Ce retour du service militaire pourrait marquer un tournant significatif dans la relation entre la jeunesse et l'institution militaire en France. Alors que l'Hexagone fait face à une évolution des menaces, le gouvernement espère créer une génération consciente de ses responsabilités vis-à-vis de la sécurité nationale.







