Le groupe Changer Paris a vivement critiqué l'inaction de l'administration d'Anne Hidalgo face à des plaintes répétées concernant des agressions sexuelles visant des enfants âgés de 3 à 5 ans dans différentes écoles de la capitale. Cette réaction fait suite à une nouvelle plainte déposée pour des faits survenus dans l'école maternelle Servan, située dans le 11e arrondissement.
Dans un communiqué émis jeudi, Inès De Raguenel et Nelly Garnier, respectivement vice-présidente du groupe Changer Paris et conseillère de Paris pour le 11e arrondissement, ont souligné l'absence de mesures concrètes prises par la municipalité après plusieurs alertes déjà formulées. Selon leurs dires, des parents d'élèves ont fait état d'une plainte concernant des soupçons d'agressions de nature sexuelle dans cette même école.
« Ces drames ne sont pas des faits isolés »
Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement, a rejoint cet appel à la responsabilité. Sur Twitter, elle a exhorté la Ville à prendre en compte les dysfonctionnements observés dans les services périscolaires. « Cela fait des années que nous alertons sur ces problèmes. Nous avons demandé une enquête interne sur l’ensemble du périscolaire parisien, laquelle a été refusée par l’administration Hidalgo-Grégoire. Aujourd’hui, nous avons de nouvelles agressions », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, le groupe Changer Paris a rappelé dans son courrier qu'ils avaient formellement demandé, le 23 juillet, à ce que l'Inspection générale de la Ville soit saisie pour une enquête administrative sur les périscolaires, demande restée sans réponse. « Ce refus est d’autant plus préoccupant sachant que cela aurait permis de découvrir d’éventuels dysfonctionnements au sein de certaines sous-directions des affaires scolaires, notamment dans le 11e arrondissement », a affirmé le groupe.
La situation est d'autant plus alarmante que, selon des témoignages recueillis, de nombreux enfants ont récemment été victimes d'agressions pendant le temps périscolaire dans plusieurs écoles du 11e et 12e arrondissements, alimentant le sentiment d'insécurité chez les familles.
Face à ce climat inquiétant, le groupe Changer Paris insiste sur l’urgence d’une mobilisation collective pour protéger les enfants. « Nous ferons tout pour voir la lumière sur ces affaires scandaleuses et garantir la sécurité de nos bambins dans les établissements scolaires parisiens », concluent-ils.
Cette situation soulève également des questions plus larges sur la gestion des services périscolaires à Paris et sur les mesures de protection des enfants, ce qui incite de nombreux experts en sécurité infantile à appeler à des réformes immédiates afin d’assurer la protection des plus vulnérables.







