À l'approche de l'hiver, penser à remplir sa cuve de chauffage devient essentiel pour de nombreux foyers. En France, le fioul domestique se classe comme la troisième source d'énergie utilisée pour le chauffage, après l'électricité et le gaz. Cependant, il est crucial de se demander quelle est la meilleure option : fioul ou mazout ?
Fioul domestique : un mélange d'historique et de technique
Le terme "mazout" est fréquemment utilisé en France pour désigner le fioul domestique, tandis que dans d'autres pays francophones, on préfère l'appellation "huile de chauffage". En réalité, choisir entre fioul et mazout revient surtout à des considérations linguistiques. En effet, le fioul est un produit dérivé du raffinage du pétrole. Exclusivement destiné au chauffage domestique ou à certaines utilisations agricoles, il se caractérise par un fort pouvoir calorifique et une combustion homogène, évitant ainsi de dessécher l'air ambiant. Bien qu'il ne présente pas de risques d'inflammabilité à température ambiante, son empreinte carbone soulève des préoccupations environnementales majeures.
Un processus de raffinage complexe
Le fioul est obtenu par le biais d'un processus de distillation du pétrole brut, suivi de transformations visant à en améliorer les caractéristiques pour respecter des normes environnementales strictes. S'il présente des similitudes avec le gazole, notamment en ce qui concerne l'odeur, leurs compositions ne sont pas identiques. Un colorant rouge est même ajouté au fioul pour le distinguer du gazole, facilitant ainsi la réglementation fiscale.
Vers une transition énergétique : alternatives au fioul
Depuis juillet 2022, l'installation de nouveaux systèmes de chauffage au fioul est interdite, sauf justification irréfutable des conditions d'approvisionnement en énergie. Cette décision s’inscrit dans une volonté de prendre en compte l’urgence climatique et de favoriser des énergies renouvelables moins polluantes. Parmi les alternatives, le biofioul émerge comme une solution prometteuse. Composé de fioul et d’ester méthylique d’acide gras, il peut remplacer jusqu'à 30% du fioul traditionnel, répondant aux nouvelles normes en matière d'émissions.
Les grandes étapes de l'évolution vers le biocombustible incluent :
- 2022 : Introduction du biofioul F30, contenant 30 % d'ester, compatible avec les chaudières neuves ;
- 2024 : Lancement du biofioul F10, avec 10 % d'ester, pouvant convenir à toutes les chaudières ;
- 2032 : Objectif d'obtenir un bioliquide entièrement renouvelable.







