La Coordination rurale de la Vienne monte au créneau
Dans un communiqué du 16 décembre 2025, la Coordination rurale de la Vienne a accusé le préfet, Serge Boulanger, d'avoir menti sur l’arrêt des contrôles administratifs dans les exploitations agricoles. Un rassemblement de membres du syndicat a eu lieu à Poitiers, devant la préfecture, pour revendiquer la cessation de ces contrôles jugés excessifs.
Des déclarations contradictoires
Contacté par La Nouvelle République, Serge Boulanger a tenu à clarifier sa position. Selon lui, sa décision de réduire les contrôles n'était pas une réponse aux pressions du syndicat, mais un engagement pris quelques jours avant le rassemblement. Il a déclaré : "J’avais pris cet engagement auprès des organisations syndicales." Il a précisé que cette décision a été motivée par la nécessité de respecter les obligations liées au versement des aides de la Politique agricole commune (PAC).
Un compromis difficile
François Turpeau, président de la Coordination rurale de la Vienne, a cependant fortement critiqué le préfet, le qualifiant de menteur. Il a affirmé que Boulanger avait cédé aux pressions de la Direction départementale des territoires (DDT) et du ministère de l’Agriculture, en continuant les contrôles sous une forme modifiée.
Serge Boulanger n’a pas contesté la nécessité de maintenir des contrôles, mais a tenté de rassurer les agriculteurs en modulant leur fréquence. "Nous avons convenu de passer d'une quarantaine de contrôles à une douzaine, tout en garantissant que ceux-ci seraient annoncés à l'avance et réalisés avec le consentement des exploitants", a-t-il ajouté.
Les tensions demeurent
Malgré ces clarifications, la Coordination rurale reste sur la défensive, qualifiant la continuité des contrôles d’un "chantage inacceptable aux aides agricoles". Le syndicat a même menacé d'accueillir les contrôleurs qui interviendraient en dépit des accords initiaux. Serge Boulanger a exprimé son regret face à cette escalade, soulignant : "Cela ne reflète pas l'esprit de dialogue que j'aspire à instaurer depuis mon arrivée." Cette situation illustre les tensions croissantes entre les autorités publiques et les agriculteurs, exacerbées par des enjeux économiques pressants.







