Malgré une légère baisse de l'intensité, les mobilisations des agriculteurs se poursuivent ce lundi 22 et mardi 23 décembre 2025. Les producteurs, mécontents de la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), sont particulièrement actifs dans le Sud-Ouest du pays, où des actions significatives sont encore à l'ordre du jour.
Il y a quelques jours, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a appelé les agriculteurs à ralentir leurs actions en cette période de fêtes. Bien que la frénésie des manifestations ait diminué, la détermination des agriculteurs reste palpable. Selon des rapports de France Info, plusieurs blocages continuent d'affecter la circulation sur des axes majeurs tels que l'A63 et l'A64, provoquant des désagréments pour les usagers du sud-ouest de la France.
À l'heure actuelle, la situation est critique, avec des blocages signalés à divers points stratégiques, dont ceux dans les Pyrénées et à Carbonne, en Haute-Garonne. En Corrèze, la Confédération paysanne a même organisé un rassemblement à Egletons pour faire entendre sa voix lors d'une réunion avec la Chambre d'Agriculture sur la DNC. Le syndicat espère que les discussions ne se transformeront pas en une énième leçon de morale. “Nous avons besoin d'actions concrètes, pas de mépris”, a déclaré un porte-parole du syndicat.
La vaccination en marche
Face à l'épidémie de dermatose nodulaire, l'État a mis en place une stratégie fondée sur trois piliers : l’abattage systématique des troupeaux touchés, la vaccination et la régulation des mouvements d’animaux. Récemment, plusieurs centaines de milliers de doses de vaccin ont été distribuées en Occitanie, mais de nombreux agriculteurs, notamment ceux de la Coordination Rurale, s'opposent fermement à la politique d'abattage, la qualifiant d'inacceptable.
Mobilisation et avenir incertain
À Cestas, près de Bordeaux, plusieurs agriculteurs de la Coordination Rurale avaient prévu de déverser des déchets devant une plateforme logistique, soulignant leurs frustrations. Un porte-parole, Jérôme Bayle, a indiqué qu'il rencontrerait le préfet et que si un retrait des barricades était demandé sans une vraie réponse, ils seraient prêts à élargir leur mouvement avec une manifestation à Toulouse.
Pour l'heure, la mobilisation a connu une légère renaissance, avec 35 actions regroupant environ 1 200 participants ce lundi, après un week-end marqué par une diminution notable par rapport à la semaine précédente où plus de 120 actions avaient été menées. Dans le Pas-de-Calais, la Coordination Rurale a ainsi réussi à rassembler près de 300 personnes et 150 tracteurs pour bloquer un rond-point.
En résumé, bien que la ferveur des agriculteurs ait diminué, les tensions persistent et les actions continuent de faire écho à leurs revendications. Les observateurs s'interrogent sur la capacité du gouvernement à apaiser cette situation, la colère des agriculteurs semblant loin d'être apaisée. Selon des analystes du secteur, la réaction des autorités sera déterminante pour l'avenir des relations entre les agriculteurs et l'État.
