À l'approche de 2026, le gouvernement français prévoit une stabilisation des factures d'électricité pour la majorité des ménages, en dépit de l'extinction imminente d'un système tarifaire avantageux. Selon des sources de Bercy, la transition vers le nouveau mécanisme, succédant au dispositif régulé connu sous le nom d'Arenh, ne devrait pas affecter les tarifs réglementés de vente d'électricité (TRVE) pour environ 19,75 millions d'abonnés, représentant 56% des clients résidentiels.
Le système Arenh, en vigueur depuis 2011, obligeait EDF à céder une portion significative de sa production nucléaire à un tarif réduit de 42 euros par MWh, afin de répondre aux exigences de concurrence de l'Union européenne. Ce cadre prend fin le 31 décembre 2025. En place de celui-ci, un nouveau dispositif sera introduit, décrit comme un compromis entre la protection du consommateur et la nécessité d'investir dans l'avenir énergétique, notamment dans le programme nucléaire d'EDF.
Le changement permettra à EDF de vendre plus librement sa production nucléaire sur le marché, mais prévoit également une imposition pour les gains excédentaires, dénommée le versement nucléaire universel (VNU). Ce mécanisme est censé garantir une redistribution des bénéfices aux consommateurs si les prix de l'électricité dépassent certains seuils, établis à 78 euros et 110 euros par MWh. Toutefois, avec des prix actuels tournant autour de 50 euros par MWh, le retour sur cette redistribution pourrait être limité, comme l'a souligné la Commission de régulation de l'énergie.
Les experts s'interrogent néanmoins sur la lisibilité de ce nouveau système. Il pourrait cependant offrir des perspectives positives pour les ménages français qui peinent avec l'augmentation des coûts de la vie. Des analystes de l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie confirment que les prix compétitifs abordés sur les marchés de gros devraient contribuer à une certaine forme de prévisibilité pour les consommateurs, tant que le marché reste équilibré.
En somme, si le gouvernement maintient sa ligne et les taux demeurent stables, les Français devraient pouvoir respirer un peu plus facilement dans la gestion de leurs finances domestiques à l'horizon 2026 et 2027.







