Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a récemment annoncé une "expansion significative" de la production de missiles de son pays, avec la construction de nouvelles usines destinées à répondre à une demande croissante. Cette décision a été relayée par l'agence officielle KCNA, dans le cadre d'une visite dans des installations de production de munitions.
Au cours de cette visite, Kim a souligné la nécessité d'"augmenter la capacité de production globale" pour soutenir les forces armées de Pyongyang. "Le secteur de la production de missiles est essentiel pour renforcer notre dissuasion militaire", a-t-il déclaré, insistant sur l'importance de ces infrastructures dans un contexte géopolitique tendu.
Une dynamique militaire en constante progression
La Corée du Nord a intensifié ses essais de missiles au fil des ans, visant à améliorer ses capacités de frappe de précision et à défier les États-Unis ainsi que la Corée du Sud. Des experts, tels que Kwon Seung-joo, analyste au Centre d'analyse de la sécurité en Asie de l'Est, notent que "ce renforcement militaire pourrait également viser à tester des armes en vue d'une éventuelle exportation vers des pays comme la Russie".
Lors d'une annonce récente, la KCNA a également rapporté que Kim Jong-un avait inspecté des installations de sous-marins à propulsion nucléaire, réaffirmant son défi face à la production de navires similaires par la Corée du Sud. Cette dernière a, en effet, intensifié sa propre capacité navale, ce qui a préoccupé Pyongyang.
En 2026, le Parti des travailleurs de Corée tiendra son premier congrès en cinq ans, où ses responsables politiques devraient discuter des stratégies de développement économique et militaire à long terme. Cela ajoute une dimension supplémentaire aux initiatives d'expansion militaire actuellement en cours.
Dans le climat d'incertitude qui règne en Asie de l'Est, la communauté internationale suit de près ces développements. Selon l'Institut français des relations internationales (IFRI), "les récentes actions militaires de la Corée du Nord pourraient avoir des répercussions sur les discussions sur la dénucléarisation de la péninsule".







