À l'approche des élections municipales de 2026, Pierre-Yves Bournazel, représentant du parti Horizons, a dévoilé un projet ambitieux visant à diminuer le nombre de fonctionnaires dans la capitale. Avec une objective clair de réduire les effectifs de 3 000 agents, ce plan s'inscrit dans une stratégie plus large de rationalisation de la gestion publique de la Ville de Paris.
En participant à une émission de CNEWS, Bournazel a exprimé son inquiétude face à l’ampleur croissante de la bureaucratie parisienne. Selon ses propres mots, « on a démultiplié le nombre de sous-directions » et cela nécessite une révision en profondeur. Pour réaliser des économies jugées nécessaires, le candidat projette un plan de 4 milliards d'euros d'économies échelonnées sur six ans. Un audit complet du personnel municipal pourrait être réalisé pour cibler précisément les postes à supprimer.
Un problème d'absentéisme à résoudre
En outre, Bournazel a évoqué le sujet controversé de l'absentéisme au sein de l'administration, arguant que ce phénomène occasionnerait une perte de 250 millions d'euros par an aux contribuables. « Je vais promouvoir une meilleure qualité de vie au travail tout en instaurant un contrôle rigoureux sur les certificats médicaux », a-t-il affirmé.
Les opposants à sa vision pointent cependant que ces allégations d’absentéisme nécessitent d'être contextualisées. La mairie a déjà fait remarquer, dans une réponse récente, que le taux d'absentéisme y est en fait inférieur à celui d'autres collectivités territoriales. Des sources telles que France Info ont également souligné que les agents municipaux parisiens opèrent souvent dans des conditions de terrain, ce qui peut justifier certaines absences.
La réponse de la municipalité met en lumière l'organisation complexe de ses équipes : 26 directeurs supervisent diverses directions, tandis que les sous-directeurs sont considérés comme essentiels pour la gestion de l'administration. La Ville a ainsi défendu son organisation en notant que, comparativement à des entités comme la Région Île-de-France, le ratio entre cadres supérieurs et agents reste favorable.
Cette question de l’optimisation administrative est donc au cœur d’un débat qui risque de s’intensifier alors que les élections approchent. Les experts soulignent que la recherche de l’efficacité dans le service public est indispensable, mais qu'elle doit être équilibrée avec le besoin de soutenir les agents dans leurs missions. Des figures politiques comme la maire actuelle, Anne Hidalgo, et son équipe, s’opposent aux critiques et défendent le rôle crucial des fonctionnaires dans la gestion de la ville.







