En ce lundi marqué par des enjeux cruciaux, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a convoqué une réunion avec Donald Trump aux États-Unis. Ce tête-à-tête, qui se déroule à Mar-a-Lago, a pour but de discuter notamment de l’avenir de la trêve à Gaza, en vigueur depuis octobre, alors que son avancement semble stagner. Selon les sources de la Maison Blanche, cette rencontre, la cinquième entre les deux leaders, sera également l'occasion d'aborder des thèmes comme le nucléaire iranien, la situation en Syrie, et le désarmement du Hezbollah libanais.
La trêve actuelle a été saluée comme un succès majeur de la première année de mandat de Trump, mettant fin à deux années de conflits violents déclenchés par une attaque remarquable du Hamas. Après des mois de tensions, l'accord a offert une pause bienvenue, mais les observateurs notent un retard inquiétant dans le passage à la deuxième phase, qui prévoit le désarmement du Hamas et le retrait progressif des forces israéliennes.
Gershon Baskin, militant pacifiste israélien engagé dans des médiations depuis plus de dix ans, a déclaré à France 24 : « L'importance de cette rencontre ne peut être sous-estimée. Il est essentiel de commencer cette deuxième phase rapidement, car la situation reste fragile. »
En outre, le parti des États-Unis et les médiateurs régionaux, comme le Qatar et l’Égypte, semblent pressés d'établir un gouvernement de technocrates en tant qu'autorité de transition à Gaza. Cela pourrait être annoncé lors du forum de Davos en janvier prochain. De l'avis des analystes, la frustration grandissante de l'administration américaine envers Netanyahou pourrait influencer cette dynamique.
Alors que les morceaux du puzzle politique se mettent en place, le Premier ministre israélien doit naviguer habilement entre les demandes américaines et les réalités difficiles de la politique intérieure, surtout à l'approche des élections de l'automne 2026. Yossi Mekelberg, expert en politique du Moyen-Orient, indique : « Pour Netanyahou, l’attention se porte souvent sur l’Iran, redoutant des avancées dans son programme nucléaire. »
Avec des lignes de fracture qui se redessinent à l’échelle régionale et un avenir incertain pour Gaza, cette rencontre pourrait bien être déterminante pour les mois à venir.







