Le démocrate Zohran Mamdani, premier maire musulman de New York, a pris ses fonctions jeudi en promettant un mandat riche en transformations sociopolitiques. Âgé de 34 ans, il incarne une génération nouvelle et s'est opposé de manière marquée à l'ancien président Donald Trump, avec qui il a pourtant eu une rencontre cordial après sa victoire électorale.
- Un temps de festivités -
Mamdani a prêté serment à minuit lors d'une cérémonie marquée par la présence de la procureure générale de New York, Letitia James, une adversaire historique de Trump. Un événement festif au cœur de la ville est également prévu, illustrant son message d'unité et d'optimisme pour New York, comme l'explique Lincoln Mitchell, professeur à l'université Columbia.
- Défis politiques à relever -
Ce socialiste déclaré a orienté son programme autour de la crise du coût de la vie à New York. Son prédécesseur, Eric Adams, avait cependant rendu plus difficile la mise en place de mesures phares comme le gel des loyers pour plus d'un million d'appartements. Les modalités des campagnes de Mamdani, incluant la promesse de construire 200 000 logements abordables, demeurent floues à ce jour.
Les relations de Mamdani avec Kathy Hochul, gouverneure démocrate de l’État de New York, semblent prometteuses, ce qui pourrait faciliter l'implémentation de ses politiques.
- Une position délicate face à Trump -
Étonnamment, après une campagne tumultueuse, la rencontre entre Mamdani et Trump en novembre dernier a été constructive, laissant entrevoir la possibilité d'une coopération sur des initiatives visant à faire de New York une ville où il fait bon vivre. Malgré cela, nombreux sont ceux qui espèrent que Mamdani adoptera une posture ferme face aux politiques deTrump, comme l'indique Lincoln Mitchell. L’augmentation de la présence policière et des tensions communautaires met cette dynamique à l’épreuve.
- Une nouvelle génération à l'œuvre -
Critiqué pour son inexpérience, Mamdani s'entoure de conseillers aguerris, incluant des ex-membres de l’administration Biden, afin de naviguer dans l'arène politique complexe de New York. Au-delà de la politique, il cultive des liens avec le secteur privé, ce qui a contribué à apaiser les craintes d'un exode des riches New-Yorkais, qui ne s'est pas encore matérialisé.
Mamdani, défenseur de la cause palestinienne d'origine indienne, devra également gérer les attentes de la communauté juive, notamment après le départ d'une recrue de son équipe à cause de tweets controversés.
- Aspect culturel -
Le maire de New York a souvent été perçu comme une figure culturelle. Des articles récents du New York Times soulignent son penchant pour la musique et le style décontracté. Son épouse, l'illustratrice d'origine syrienne Rama Duwaji, connaît également une certaine notoriété, atteignant plus d'un million d'abonnés sur Instagram depuis son élection, et aspire à jouer un rôle actif en tant que Première Dame, lui permettant d’explorer sa carrière artistique.
Les attentes sont élevées pour Mamdani et son administration, et le regard des New-Yorkais sera attentif aux premiers actes de son mandat.







