Dans la paisible commune de Montfleur, le climat est devenu insupportable pour le maire Jean-Claude Nevers et plusieurs de ses collaborateurs qui battent en retraite face aux menaces constantes et aux actes de violence.
Montfleur, un village de seulement 160 habitants, est aujourd'hui le théâtre d'une crise qui ébranle ses fondements. Âgé de 77 ans et maire depuis 2014, Jean-Claude Nevers ne se sent plus en sécurité après avoir été la cible de menaces répétées. Depuis de nombreuses années, la commune connaîtt des épisodes de violence à l'encontre de ses élus : lettres anonymes de menace, voitures brûlées et même profanations de tombes. Selon RTL, quatre adjoints et conseillers municipaux ont également pris la décision de démissionner, jugeant leur sécurité compromise.
Une élue a même révélé la profanation de la tombe de son mari, accompagnée de messages d'intimidation. D'autres conseillers rapportent avoir reçu des menaces explicites après l'incendie de leurs véhicules. Au total, une quinzaine de plaintes ont été déposées, mais aucune n'a encore abouti. Le maire exprime ses craintes pour sa sécurité : "Je ne peux pas aller plus loin", confie-t-il, jugeant sa vie en danger. Malgré ses alertes répétées adressées aux autorités, il dénonce une réponse des services compétents jugée insuffisante face à la gravité de la situation.
Une démission refusée par la préfecture
Le 19 décembre dernier, le préfet du Jura a refusé la démission de Jean-Claude Nevers, affirmant qu'il doit poursuivre ses fonctions jusqu'aux prochaines élections municipale prévues en mars. Cette décision maintient les élus dans une position précaire, alors que la tension perdure au sein de la commune. Cet épisode soulève des interrogations sur la protection des élus locaux, particulièrement dans les zones rurales comme Montfleur, souvent confrontées à des violences ciblées et à des conflits durables. Comme l'explique un expert en sociologie politique, "Il est essentiel de garantir la sécurité des élus pour préserver la démocratie locale".







