Un père et son fils ont ouvert le feu dimanche dernier sur une foule réunie sur la plage de Bondi à Sydney, alors qu'elle célébrant la fête juive de Hanouka, entraînant la mort d'au moins 15 personnes et faisant 42 blessés.
Ce mercredi, la police australienne a mis en accusation Naveed Akram, l'auteur présumé des attaques, pour des crimes tels que le terrorisme et les meurtres, dans ce qui est considéré comme l'une des plus graves fusillades de l'histoire récente du pays. Selon la police de Nouvelle-Galles du Sud, les actes de l'accusé ont été motivés par des objectifs religieux visant à inspirer la peur au sein de la communauté juive.
Des sources officielles indiquent que cette fusillade pourrait être inspirée par des idéologies extrémistes liées à l'État islamique. La police a précisé : "Tout semble suggérer qu'il s'agit d'une attaque terroriste alimentée par une organisation répertoriée comme terroriste en Australie."
Des obsèques sous haute sécurité
Le dimanche soir de l'attaque, Sajid et Naveed Akram ont tiré à plus de 40 reprises pendant une dizaine de minutes, plongeant la communauté dans l'horreur. Les premières cérémonies d'inhumation se sont tenues mercredi matin à Bondi, entourées d'un impressionnant dispositif policier. À la synagogue Chabad, la communauté en pleurs a dit adieu à Eli Schlanger, le rabbin de 41 ans, qui est devenu la première victime inhumée. Surnommé "Le Rabbin de Bondi", il était père de cinq enfants et a été décrit par son beau-père, Yehoram Ulman, comme un "fils, ami et confident".
Les victimes incluent aussi une fillette de 10 ans, des survivants de la Shoah et un citoyen français, Dan Elkayam. Un autre rabbin, Yaakov Levitan, 39 ans, père de quatre enfants, doit également être inhumé dans la même synagogue, qui a organisé les festivités de dimanche.
"Aujourd'hui sera une journée particulièrement difficile", a déclaré le Premier ministre Anthony Albanese, prenant la parole sur une station de radio locale, tout en exprimant sa solidarité avec la communauté frappée par ce drame.
Yossi Friedman, un rabbin présent aux obsèques, a exprimé la douleur ressentie par la communauté : "Nous ne devrions pas avoir peur d'être nous-mêmes."







