Le projet de construction de logements et d'une école à la Pâtissière, à Saint-Herblain, a été définitivement annulé par la municipalité. Cette décision a été formulée lors de la réunion du conseil municipal du 8 décembre. Les raisons invoquées incluent la présence d'une zone humide et d'espèces protégées, qui ont ajouté des contraintes considérables à l’aménagement de cet espace naturel.
Initialement, la municipalité de gauche avait prévu de transformer cette friche en un quartier dynamique, mais les nouvelles études environnementales ont révélé des complications que l'équipe municipale n'avait pas anticipées. « C’est un échec indéniable, mais une nécessité face aux enjeux environnementaux », a déclaré un membre du conseil. La chambre régionale des comptes a également exprimé des réserves sur la viabilité du projet, renforçant les inquiétudes des élus.
L’opposition de droite n’a pas tardé à dénoncer ce revirement, arguant qu’il s'agit d’un manque de rigueur dans la gestion des projets urbains. Dans une déclaration, elle a appelé à une réflexion plus approfondie sur les choix d’aménagement de la ville, évoquant un « déficit de méthode » dans la planification urbaine.
Des experts en urbanisme, comme Marc Lefebvre, soulignent que ce type de situation est de plus en plus courant dans de nombreuses communes face aux nouvelles normes environnementales. « Il est impératif de trouver un équilibre entre développement urbain et protection de la biodiversité », ajoute-t-il.
Avec cette décision, Saint-Herblain souhaite désormais se concentrer sur des projets plus durables, tout en faisant face à la montée des préoccupations écologiques dans la société française. Ainsi, la municipalité revient à la planification urbaine en mettant en avant des initiatives qui respectent à la fois l'environnement et les besoins des habitants.







