Lors du débat diffusé sur BFMTV lundi dernier, le candidat LFI à la mairie de Marseille, Sébastien Delogu, a réaffirmé ses critiques envers le fonctionnement de la police. Ses déclarations à un meeting précédent, où il avait affirmé que "la police tue", ont provoqué une onde de choc, notamment en évoquant des cas tragiques comme celui d'Adama Traoré, décédé lors d'une interpellation en 2016.
Franck Allisio, le candidat du Rassemblement national (RN), n'a pas manqué de riposter : "C'est une insulte à notre pays et à Marseille. En tant que Marseillais, j'ai eu honte d'entendre cela", a-t-il déclaré, dénonçant un manque de respect envers les forces de l'ordre. Allisio a également précisé avoir signalé ces propos au procureur et au ministre de l'Intérieur, mettant en avant une enquête ouverte pour diffamation.
Delogu, de son côté, s'est défendu, expliquant : "Je parle du fonctionnement et non des policiers." Lors du débat, il a mentionné d'autres incidents comme ceux des morts de Zineb Redouane et de Rémi Fraisse pour illustrer son point de vue sur la police. "Quand je dis que les Ehpad maltraitent nos aînés, je ne dis pas que le personnel est coupable, tout comme pour la police", a-t-il ajouté.
La discussion a également abordé le sujet de la désarmement de la police. Delogu a pris position en disant qu'il ne voulait pas désarmer les forces de police, en nette opposition aux prises de position de la patronne des députés Insoumis, Mathilde Panot, qui a évoqué un programme de désarmement dans les municipalités gérées par son parti. "Mathilde Panot a un raisonnement à long terme", a-t-il précisé, tout en reconnaissant qu'une réelle justice sociale pourrait réduire le besoin d'armes pour la police municipale.
Ces débats illustrent un clivage idéologique grandissant autour des questions de sécurité et de justice, un thème central dans la campagne électorale qui s'annonce. Les positions de Delogu et Allisio témoigneront du fossé qui sépare la gauche radicale des partis de droite sur ces problématiques essentielles pour les Marseillais. Ce débat a mis en lumière non seulement les tensions autour de la police, mais aussi la question délicate de la sécurité dans un contexte socio-politique tendu en France.







