La tension monte au sein de la commission d’enquête sur l’audiovisuel public, présidée par le député UDR Charles Alloncle. Ce dernier a récemment exprimé son mécontentement face au refus de Delphine Ernotte, la directrice de France Télévisions, de lui transmettre certains documents essentiels pour ses investigations. Le rapporteur a menacé d’une perquisition chez France Télévisions pour récupérer ces informations cruciales.
En effet, selon la loi de 1958 qui régit les enquêtes parlementaires, une transparence totale est requise de la part des acteurs publics. Delphine Ernotte a justifié son refus en évoquant des raisons personnelles, une explication qui n’a pas tardé à provoquer une réaction vive de la part de Charles Alloncle. Lors d’un entretien avec Sud Radio, il a déclaré : « Si je n'ai pas ces pièces, je me déplacerai dans les locaux de France Télévisions pour les exiger. »
Cet incident soulève des questions sur la transparence et l’établissement de la vérité au sein de l’audiovisuel public. France Télévisions a pour sa part indiqué avoir fourni tous les documents qu’elle considère comme "documents de service", dégageant ainsi de possibles ambiguïtés sur la nature des informations demandées. En outre, certains emails dévoilés, relatifs à des tentatives de retarder la publication d’un rapport par la Cour des Comptes, alimentent les inquiétudes quant à la gestion de l’audiovisuel public et à l’éventuelle manipulation d’informations critiques en période électorale.
Dans un contexte où la confiance du public envers les institutions médiatiques est de plus en plus mise à mal, le président de la commission, Jérémie Patrier-Leitus, a annoncé la suspension des convocations au sein de la commission pour les deux prochaines semaines, dans un effort pour apaiser les tensions. La prochaine réunion de la commission est prévue pour le 6 janvier 2026, laissant place à de possibles développements dans cette affaire sensible.
Les spécialistes interrogés sur cette situation soulignent l’importance d’un dialogue constructif entre les institutions publiques et les organes de contrôle. Pour beaucoup, cette polémique pourrait être le catalyseur d'une réflexion approfondie sur la gouvernance de l'audiovisuel public français.







