Aux États-Unis, Nucleus Genomics suscite une forte polémique avec sa proposition révolutionnaire d'optimisation génétique pour les futurs parents. Ce système novateur permet l'analyse d'embryons issus de fécondations in vitro, afin de sélectionner ceux qui présentent un ADN offrant des caractéristiques spécifiques recherchées par les parents, telles que la couleur des yeux ou la taille.
Cette entreprise se distingue par son approche, choisissant de sélectionner plutôt que de modifier l'ADN des embryons. En comparant les différentes options disponibles, les parents pourraient déterminer les traits qu'ils jugent les plus prometteurs ou attrayants pour leur enfant. Comme le rapporte France Info, ces avancées technologiques ouvrent la voie à des discussions cruciales sur les implications éthiques de telles pratiques.
Les experts s'interrogent sur les conséquences d’une telle sélection. Pour la généticienne Dr. Claire Dupuis, interrogée par le journal Le Monde, « la possibilité de choisir des traits spécifiques peut créer une pression sociétale sur ce que signifie être 'acceptable' ou 'désirable' dans le cadre de la parentalité ». Elle met en lumière le risque de favoriser certaines caractéristiques au détriment de la diversité génétique.
Alors que cette technologie continue de susciter l'intérêt, elle pose également des questions éthiques profondes. À quoi ressemble une société où les traits physiques ou cognitifs sont façonnés par des préférences personnelles ? La frontière entre l'accompagnement médical et l'eugénisme pourrait-elle être floue ? C'est un débat qui mérite toute notre attention.







